Laboratoires Prodene Klint : Une démarche globale de gestion de l’énergie engagée suite à la formation Prorefei
Acteur de l’industrie pharmaceutique spécialiste des solutions d’hygiène liquides ou sur lingette, Laboratoires Prodene Klint a mis en place une démarche globale de management de l’énergie sur ses trois sites français. Cet engagement a été pris suite à la formation « Prorefei Référent Energie », portée par l’ATEE, qu’Hervé Chamoux, le Responsable méthodes industrielles France, a pris l’initiative de suivre. Les laboratoires …
Acteur de l’industrie pharmaceutique spécialiste des solutions d’hygiène liquides ou sur lingette, Laboratoires Prodene Klint a mis en place une démarche globale de management de l’énergie sur ses trois sites français. Cet engagement a été pris suite à la formation « Prorefei Référent Energie », portée par l’ATEE, qu’Hervé Chamoux, le Responsable méthodes industrielles France, a pris l’initiative de suivre.
Les laboratoires Prodene Klint sont présents en France au travers de trois sites de production : deux en région parisienne (Croissy-Beaubourg et Mitry-Mory), le troisième en Haute-Savoie, à Alby-sur-Chéran. Alors que les deux sites franciliens produisent des solutions liquides d’hygiène – gels hydroalcooliques, savons, pates, gels d’ateliers -, l’usine savoyarde, rachetée en 1996, poursuit son activité historique de fabrication de lingettes imprégnées. Elle est le seul site du groupe américain sur ce marché qui adresse tant les particuliers que les collectivités.
La formation « Référent Energie » : un levier pour engager la direction
« Longtemps, l’énergie n’a pas été considérée comme une priorité pour le groupe, alors que nous sentions cette préoccupation monter en France, estime Hervé Chamoux, entré chez Prodene Klint en 1999. En tant que Responsable Méthodes industrielles, instruit aussi par mes lectures et les échanges avec le cabinet Energy 3 Prowatt qui nous accompagne, j’étais convaincu qu’il y avait beaucoup à faire, en termes de performances énergétiques et de gains financiers. Je nous trouvais trop peu impliqués. Je me suis donc inscrit à la formation Prorefei « Référent Energie ». » Outre l’acquisition de connaissances et la montée en compétences, cette formation a permis à Hervé Chamoux de sensibiliser sa direction aux enjeux de l’énergie. « Avec les éléments tangibles et chiffrés recueillis dans les trois étapes du parcours – depuis la phase théorique jusqu’à l’accompagnement in situ par le formateur – nous avons pu vendre la démarche auprès de la direction, la faire adhérer et obtenir le feu vert pour mener des actions d’économies d’énergie ou de performance énergétique », poursuit-il. L’initiative prise à Alby-sur-Chéran profite aux autres sites du groupe, car la démarche est maintenant portée à l’échelle des trois sites français.
Une formation vite suivie de faits
À l’issue de la formation, Hervé Chamoux a bâti un plan d’action sur trois échelles de temps : à court terme, ce qui peut être réalisé avec de faibles investissements et des effets immédiats ; à moyen terme, les modifications qui peuvent être absorbées dans le cadre d’un budget annuel ; et à long terme, les transformations lourdes nécessitant des études approfondies et exigeantes en termes d’investissement, telles que la mise en place d’énergies renouvelables.
La visite du formateur sur site, au début de l’accompagnement qui constitue la troisième étape de la formation Référent Energie de Prorefei, a permis d’enclencher un premier plan d’action et d’identifier des gains immédiats. Un compresseur du site fonctionnait 24/7 et n’était éteint que lors des grands arrêts de maintenance. Or, l’atelier fonctionne désormais en 2*8, du lundi au vendredi. « L’analyse des talons de consommation du week-end a mis en évidence que le compresseur consommait de l’électricité en continu. En programmant la coupure d’alimentation de cet équipement le vendredi soir, nous réalisions immédiatement des économies. De même, la visite a permis d’identifier des fuites d’air comprimé. Les résoudre était également une source d’économies. » Mais c’est en analysant les factures d’électricité grâce aux informations récoltées lors de la formation qu’Hervé Chamoux a réalisé un joli coup : obtenir l’abaissement de la CSPE (contribution au service public d’électricité). « Les laboratoires étaient éligibles à cet abattement car nous entrons dans la catégorie des industries électro-intensives. Fort de ce que j’avais vu en formation, j’ai monté un dossier auprès des douanes, avec le concours d’Energie 3 ProWatt. La taxe est ainsi passée de 22,5 % à 0,5 % sur l’année 2019, soit un gain financier de 64 000 euros sur l’année. » Hervé Chamoux démontrait ainsi toute la pertinence de cette formation ! Cette meilleure connaissance de la structure des prix des d’énergie a également permis à la société de mieux définir ses besoins et de saisir tous les leviers existants pour optimiser ses achats, notamment ses contrats d’électricité.
Identifier les bons leviers d’efficacité énergétique
La refonte de l’éclairage, relamping, a constitué le premier grand chantier. Comme dans de nombreux sites industriels, les ateliers étaient éclairés par des tubes fluorescents, remplacés à l’identique lorsqu’ils tombaient en panne. Certaines zones, avec peu de passage, restaient éclairées 24 h sur 24. « Nous réalisons dorénavant une étude chaque fois que l’opportunité de remplacer les tubes se présente. Ceci afin d’étudier le meilleur éclairage LED en fonction des besoins réels d’éclairement des ateliers de production et de contrôle et d’optimiser les consommations énergétiques. Ce faisant, nous prenons en compte les recommandations d’organismes tels que l’INRS relatives au confort visuel des collaborateurs, en termes de quantité de Lux notamment. » La consommation électrique liée au poste éclairage a ainsi été divisée par 5 sur le site d’Alby. Cette approche – associant optimisation énergétique et prise en compte de la santé au travail – est également adoptée sur les deux autres sites des Laboratoires Prodene Klint.
Engager une transition énergétique plus globale
Les prochaines étapes seront plus structurantes encore car elles toucheront aux systèmes énergétiques liées pour partie au process. La chaufferie du site d’Alby-sur-Chéran est en effet composée de deux chaudières fioul, qui devront bientôt être abandonnées, tant en raison de leur médiocre rendement énergétique que pour améliorer l’impact carbone. « On sait qu’il faut les changer, d’autant qu’avec le développement de l’activité industrielle, nous avons des besoins adjacents à intégrer que nous ne pourrions pas ajouter au système actuel », note Hervé Chamoux. Deux sujets sont sur la table : le remplacement des chaudières fioul par des chaudières gaz, ce qui permettrait d’augmenter la production d’eau chaude, et le remplacement par une autre chaudière gaz d’une chaudière vapeur actuellement détournée de son usage pour produire de l’eau à 55 °C. « La réflexion est en cours. Ce sont des investissements lourds, et la situation géopolitique et économique actuelle, avec l’augmentation des prix de l’énergie, nous oblige à être vigilant. Une solution chaudière à granulés est d’ailleurs à l’étude, car cela nous permettrait de minimiser l’impact des approvisionnements de gaz et d’aller plus loin en matière de décarbonation de nos activités industrielles. » L’optimisation et la recherche d’efficacité énergétique mais aussi la prise en compte des impacts environnementaux font désormais partie des préréquis avant d’engager tout investissement industriel. Une avancée qu’Hervé Chamoux relie sans hésiter aux apports de la formation Prorefei ! / Dominique Ortin-Meaux
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