Médicaments non utilisés : 9 Français sur 10 déclarent rapporter leurs MNU en pharmacie

Les changements de comportements de tous les acteurs (patients, pharmaciens, médecins) et la volonté de développer un bon usage des médicaments contribuent fortement à la baisse des ventes de médicaments dans les pharmacies d’officine. La baisse du contenu de l’armoire à pharmacie chez les particuliers induit en conséquence une diminution de la quantité de MNU. De plus, les gestes éco-citoyens se développent : le tri au domicile et le retour des MNU sont de plus en plus affinés, grâce notamment à l’implication en hausse des officinaux, qui considèrent le dispositif Cyclamed comme indispensable.

Sur le plan national (métropole et Outre-mer), la quantité des MNU récupérée dans les 21 141 pharmacies d’officine reste stable autour des 10 000 tonnes (9 833 tonnes) en 2021, soit 146 grammes/habitant en 2021. Cela correspond à 2,5 boites/habitant en 2021. Depuis près de 17 ans, les ventes de médicaments à usage humain ne cessent de diminuer (environ – 1% par an), alors que la population croît et vieillit. Les professionnels de santé et la patientèle ont acquis de nouveaux comportements en faveur du bon usage du médicament. Cette diminution est également le résultat des efforts significatifs par nos concitoyens pour effectuer un tri affiné, en séparant, au domicile, les emballages vides, les étuis en carton et notices en papier pour un recyclage matière dans le tri sélectif, avant de rapporter leurs MNU en pharmacie. Ce geste continue de progresser, car il est dorénavant réalisé par 64% des sondés, selon l’étude barométrique de BVA en 2022. Cette habitude est plus marquée auprès des moins de 35 ans (76%) et dans les régions rurales (69%).

Le « réflexe Cyclamed » est ancré, selon l’étude BVA 2022 : 9 Français sur 10 (87%) déclarent rapporter leurs MNU en pharmacie. La préservation de l’environnement est la motivation majeure (81 % pour les personnes interrogées) puis celle de la sécurité sanitaire (65 %). Pour la troisième année consécutive, le 1er mode de connaissance du dispositif est le pharmacien (45 %) grâce au dialogue entre l’équipe officinale et la patientèle, avant la télévision (30 %).

Au-delà de leur obligation réglementaire de la collecte des MNU par les officinaux, une étude Imago 2022 représentative de la profession, confirme que le dispositif Cyclamed est jugé comme essentiel par 7 pharmaciens sur 10 (71%). La protection de l’environnement, la limitation des risques d’intoxication au sein du foyer et le bon usage du médicament sont leurs motivations fortes. De même, 6 titulaires sur 10 estiment que Cyclamed les aide à sensibiliser leur équipe aux enjeux environnementaux liés aux médicaments. Les officinaux estiment que près d’un quart de leur patientèle bénéficie d’une sensibilisation au retour des MNU, en y consacrant 1,30 minute par patient. (Cela correspond à un temps d’échange long.)