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Industrie pharmaceutique : Le retour sur investissements de recherche devrait plus que doubler pour 2021

“L’industrie pharmaceutique mondiale a apporté une contribution significative à la lutte contre la COVID-19 et généré des rendements qui devraient très probablement afficher une forte hausse en 2021”, c’est ce que révèle l’analyse annuelle menée par Deloitte concernant 20 des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales, parmi lesquelles Roche, Novartis et Takeda. Les prévisions de retour sur investissements de recherche …

Industrie pharmaceutique : Le retour sur investissements de recherche devrait plus que doubler pour 2021
Selon l’étude de Deloitte, les prévisions de pic de chiffre d’affaires par substance active ont augmenté de près d’un quart pour s’établir à environ 521 millions de dollars.

“L’industrie pharmaceutique mondiale a apporté une contribution significative à la lutte contre la COVID-19 et généré des rendements qui devraient très probablement afficher une forte hausse en 2021”, c’est ce que révèle l’analyse annuelle menée par Deloitte concernant 20 des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales, parmi lesquelles Roche, Novartis et Takeda. Les prévisions de retour sur investissements de recherche et développement sont passées de 2,7% en 2020 à 7,0% pour 2021. Selon l’étude, les prévisions de pic de chiffre d’affaires par substance active ont augmenté de près d’un quart pour s’établir à environ 521 millions de dollars.

Depuis 2010, le Centre pour les solutions de santé de Deloitte recueille et calcule les retours sur investissements de recherche que les principales entreprises opérant dans les branches des sciences de la vie et de la biotechnologie comptent tirer de leurs substances actives en phase finale de développement. À cette fin, Deloitte analyse une cohorte de sociétés pharmaceutiques d’envergure mondiale – au nombre de 20 aujourd’hui – affichant les dépenses de recherche les plus élevées ; les deux groupes pharmaceutiques suisses Novartis et Roche en font également partie.

L’étude complète, intitulée en anglais Nurturing Growth – Measuring the return from pharmaceutical innovation 2021, figure sur notre site Internet. En voici les principaux résultats : les prévisions de retour sur investissements de recherche et développement dans le secteur pharmaceutique ont bondi de 2,7% en 2020 à 7% en 2021. Ce chiffre record depuis 2014 représente une hausse notable, les retours sur investissements de recherche n’ayant cessé de baisser entre 2014 et 2020 ; les prévisions de pic de chiffre d’affaires par substance active sont passées de 422 millions de dollars en 2020 à 521 millions en 2021, soit une progression de 23%. Rappelons que ces prévisions s’établissaient encore à 357 millions de dollars en 2019 ; les coûts moyens de développement d’un nouveau médicament se sont élevés à 2’006 millions de dollars en 2021, en recul de 16% après être restés plus ou moins stables en 2019 et 2020 ; l’année dernière, 46% des substances actives et thérapies en phase finale de développement étaient le fruit de travaux de développement conjoints de deux entreprises ou plus, un chiffre en hausse de 32% par rapport à l’année précédente.

Les nouvelles substances actives qui ont été mises au point ciblent un marché de masse mondial

«La branche des sciences de la vie a réalisé de grandes choses en cette période critique pour les patients, les médecins et le personnel soignant, mais aussi pour les entreprises, les écoles et les pouvoirs publics. Au prix d’énormes efforts, des innovations performantes ont pu être proposées aux patients en un temps record, ce qui est déterminant pour améliorer la santé publique en Suisse comme ailleurs dans le monde», commente Nico Kleyn à la tête du département Santé et Sciences de la vie de Deloitte Suisse et Deloitte North and South Europe (NSE), «Les deux dernières années ont été marquées par une collaboration intensive et efficace entre les sociétés pharmaceutiques, les autorités de régulation et les gouvernements, par-delà les intérêts particuliers. Par ailleurs, un financement public et privé d’envergure et une certaine flexibilité réglementaire ont permis à l’industrie pharmaceutique de commercialiser des vaccins et des thérapies pour la COVID-19 en un temps record». Développées en réaction à une crise sanitaire sans précédent, les nouvelles substances actives qui ont été mises au point ciblent un marché de masse mondial, ce qui contribue de façon substantielle à accroître la rentabilité. Les sociétés pharmaceutiques doivent aussi leurs succès à un échange de données collaboratif, à leurs investissements dans la numérisation, à l’engagement de leurs collaborateurs et au maillage croissant du secteur de la santé.

«L’industrie pharmaceutique doit à présent saisir sa chance et mettre à profit le processus de développement des vaccins contre la COVID-19 ainsi que les connaissances acquises dans le contexte de crise actuel pour continuer dans le futur à planifier, concevoir et réaliser des études scientifiques efficaces pour ses divers portefeuilles de recherche», conclut Nico Kleyn.

ParLa rédaction
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