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BB crèmes, anticernes, mascaras : Certaines substances utilisées par les fabricants pointées du doigt par WECF France

Wecf France, qui a déjà enquêté sur des produits cosmétiques bébé et solaires enfants, a publié une nouvelle enquête sur les cosmétiques féminins, intitulée : «Cosmétiques : trop de substances problématiques». Wecf France a en effet mené une analyse experte de l’étiquetage de 47 produits de maquillage : 17 BB crèmes, 15 anticernes et 15 mascaras, dont l’usage n’a pas faibli avec …

BB crèmes, anticernes, mascaras : Certaines substances utilisées par les fabricants pointées du doigt par WECF France
Du fait du port du masque, l’usage des cosmétiques destinés au haut du visage a fortement augmenté. En avril 2020, les mascaras ont ainsi connu une hausse des ventes de 150 %. © WecfFrance

Wecf France, qui a déjà enquêté sur des produits cosmétiques bébé et solaires enfants, a publié une nouvelle enquête sur les cosmétiques féminins, intitulée : «Cosmétiques : trop de substances problématiques». Wecf France a en effet mené une analyse experte de l’étiquetage de 47 produits de maquillage : 17 BB crèmes, 15 anticernes et 15 mascaras, dont l’usage n’a pas faibli avec la crise sanitaire.

«Les produits de maquillage sont utilisés au quotidien par de nombreuses femmes, y compris enceintes, ou ayant des projets de grossesse. Ils font partie des produits de consommation courante qui contribuent à l’exposition de la future maman et de l’enfant à naître à des substances pouvant parfois être problématiques pour la santé, tels que de potentiels perturbateurs endocriniens», explique Wecf France. «Sur les 47 produits dont nous avons examiné la composition, nous avons identifié 37 substances problématiques. Sur ces 37 substances, nous en avons classé 13 très préoccupantes (Rouge), 9 préoccupantes (Orange) et 15 assez préoccupantes (Jaune). 7 sont des perturbateurs endocriniens très préoccupants».

Les BB crèmes, la famille la plus problématique

Le premier constat porte sur les BB crèmes qui apparaissent être la famille la plus problématique. Sur les 17 examinées, 6 contiennent au moins 10 substances problématiques. 10 BB crèmes contiennent au moins 5 substances très préoccupantes ou préoccupantes. «Sur les 15 anticernes objets de notre enquête, 5 contiennent au moins 5 substances problématiques. 3 contiennent au moins 5 substances très préoccupantes ou préoccupantes. Aucun des 15 mascaras de notre enquête ne contient plus de 4 substances problématiques. 3 reférences ne contiennent aucune substance problématique. 11 produits de notre enquête, dont 8 produits bio, ne contiennent pas d’ingrédients plastiques. Les produits bio de notre enquête s’en sortent globalement mieux, étant principalement concernés par la problématique du dioxyde de titane (préoccupant) et des allergènes de parfums assez préoccupants» commente Elisabeth Ruffinengo, Responsable plaidoyer de WECF France.

Comment l’antenne française de WECF, Women engage for a common future, réseau international écoféministe, a-t-elle procédé? «Nous avons sélectionné et acheté 47 produits en mai 2021, dont un certain nombre en ligne du fait du contexte sanitaire, à la fois en grande distribution, parfumerie, (para)pharmacie et enseignes bio. Nous avons décrypté les étiquettes, recensé la liste des ingrédients et identifié des substances problématiques en nous basant sur la littérature scientifique disponible : perturbateurs endocriniens, nanoparticules, allergènes, substances aux effets néfastes pour l’environnement, etc».

Partant de ce constat, WECF France demande l’interdiction des ingrédients classés très préoccupants dont les perturbateurs endocriniens suivants : benzyl salicylate, BHT, butylphenyl methylpropional, ethylhexyl methoxycinnamate, ethylparabène, méthylparabène, octocrylène. L’organisme souhaite une mise en place d’un logo d’avertissement pour les femmes enceintes, similaire à celui existant pour l’alcool, sur les produits cosmétiques contenant des ingrédients suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. WECF France demande également à ce que soient renforcés les travaux de recherche et d’expertise de l’ANSM et de l’ANSES pour identifier les risques liés à l’usage des produits cosmétiques contenant des ingrédients problématiques, spécifiquement pour les femmes enceintes ; et bien sûr un étiquetage plus lisible et compréhensible pour les consommateur·ices.

ParLa rédaction
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