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Santé : Lancement du Projet Horizon Europe pour lutter contre les maladies liées à l’alimentation grâce à de nouvelles technologies de surveillance

La caméra est l'un des outils de collecte d'informations alimentaires que le projet testera. La caméra est conçue pour être portée sur l'oreille et enregistrer passivement ce que le porteur mange ; il utilisera de nouvelles techniques de vision par ordinateur et d'apprentissage en profondeur pour reconnaître automatiquement les types d'aliments et estimer la taille des portions. Cela sera couplé à d'autres technologies qui nous aideront à comprendre comment les aliments sont transformés dans le corps, y compris l'analyse du microbiome intestinal et des métabolites dans l'urine.

Un nouveau projet de recherche a été lancé pour étudier la relation entre l’alimentation et les maladies non transmissibles (MNT) en testant des technologies de surveillance innovantes, telles que des caméras intelligentes portables, et en développant des outils d’intelligence artificielle pour fournir des conseils diététiques personnalisés.

Les régimes alimentaires malsains sont associés à des changements métaboliques et à un risque accru de maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiaques, le diabète, l’obésité et le cancer. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les MNT tuent 41 millions de personnes chaque année, soit 74 % de tous les décès dans le monde.

Cependant, on sait peu de choses sur les mécanismes alimentaires qui entraînent réellement les MNT, et les outils actuels utilisés pour collecter des informations alimentaires reposent sur l’auto-déclaration, qui peut ne pas être fiable. Il y a également un manque de données relatives aux groupes vulnérables, tels que ceux issus de milieux socio-économiques défavorisés, où les MNT sont souvent surreprésentées.

Un outil sur mesure basé sur l’intelligence artificielle

Dirigé par AZTI, un centre de recherche basé dans le comté basque, en Espagne, le projet CoDiet, financé par l’UE et l’UKRI, comblera ces lacunes dans les connaissances et développera un outil sur mesure basé sur l’intelligence artificielle qui peut évaluer le risque individuel de MNT induit par l’alimentation et fournir conseils diététiques personnalisés.

Le projet s’appuie sur les recherches de l’Imperial College de Londres, y compris le développement d’un appareil photo intelligent et portable et d’une nutrition personnalisée. La caméra est l’un des outils de collecte d’informations alimentaires que le projet testera. La caméra est conçue pour être portée sur l’oreille et enregistrer passivement ce que le porteur mange ; il utilisera de nouvelles techniques de vision par ordinateur et d’apprentissage en profondeur pour reconnaître automatiquement les types d’aliments et estimer la taille des portions. Cela sera couplé à d’autres technologies qui nous aideront à comprendre comment les aliments sont transformés dans le corps, y compris l’analyse du microbiome intestinal et des métabolites dans l’urine.

Le projet développera également un outil qui simulera l’évolution des MNT en réponse au régime alimentaire au niveau de la population, dans le but de promouvoir l’adoption de régimes de protection contre les MNT. Actuellement, les efforts pour s’attaquer à ces problèmes à l’échelle de la population adoptent une approche «taille unique», et l’espoir est que des conseils diététiques personnalisés peuvent conduire à des résultats plus efficaces. Le chercheur principal, le Dr Itziar Tueros, responsable de l’alimentation et de la santé chez AZTI, a déclaré: «Il est bien établi que la réponse métabolique de chaque personne au même régime diffère. CoDiet travaillera sur la personnalisation des conseils diététiques au lieu de l’approche “taille unique”.« Afin de développer une solution holistique au défi majeur de la prévention des MNT, il est essentiel de réunir une équipe multidisciplinaire de scientifiques de premier plan. C’est ce que fait CoDiet.Le professeur Gary Frost, responsable de la recherche en nutrition à l’Imperial College de Londres, a déclaré : « L’une des principales lacunes de nos connaissances est la compréhension précise de ce que les gens mangent au quotidien. Les outils dont nous disposons actuellement sont imprécis, ce qui rend très difficile la compréhension de la relation entre l’alimentation et la maladie.« CoDiet place cette problématique au centre du projet et rassemble un certain nombre de nouvelles technologies pour pallier cette lacune. En faisant cela, nous pensons que nous serons en mesure de concevoir de nouvelles politiques individuelles pour prévenir les maladies courantes liées au mode de vie.Le projet comprend des chercheurs de dix-sept institutions de recherche et universitaires de dix pays : AZTI (Espagne), Université technique tchèque (République tchèque), Teagasc – Agriculture and Food Development Authority (Irlande), Université Aristote de Thessalonique (Grèce), Technion – Institut israélien of Technology (Israël), CIC bioGUNE (Espagne), Université de Valence (Espagne), Université nationale et kapodistrienne d’Athènes (Grèce), Bruker Biospin (Allemagne), Microcaya (Espagne), Sciensano (Belgique), Université de Trente (Italie) ), Consorcio Centro de Investigación Biomédica en Red (CIBER) (Espagne), Istituto Superiore di Sanita (Italie), National Institute for Health Development (Estonie), Imperial College London (Royaume-Uni) et University of Leicester (Royaume-Uni).

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