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Métrologie : Comment garantissez-vous la qualité de votre eau de prétraitement ?

Fabricant suisse d’analyseurs d’eau et d’analyseurs en continu, Swan couvre quatre marchés principaux dont le marché des eaux à usages pharmaceutiques et cosmétiques. Représentée en France depuis 1996, Swan souhaite attirer l’attention des acteurs de la pharmacopée et de la cosmétique sur le suivi métrologique de la qualité de leur eau de prétraitement. Afin d’éviter toute contamination de leur eau …

Métrologie : Comment garantissez-vous la qualité de votre eau de prétraitement ?
Swan souhaite attirer l’attention des acteurs de la pharmacopée et de la cosmétique sur le suivi métrologique de la qualité de leur eau de prétraitement. 

Fabricant suisse d’analyseurs d’eau et d’analyseurs en continu, Swan couvre quatre marchés principaux dont le marché des eaux à usages pharmaceutiques et cosmétiques. Représentée en France depuis 1996, Swan souhaite attirer l’attention des acteurs de la pharmacopée et de la cosmétique sur le suivi métrologique de la qualité de leur eau de prétraitement. Afin d’éviter toute contamination de leur eau avant l’entrée d’usine, le fabricant préconise des analyseurs permettant de suivre à titre préventif et en continu les principaux paramètres de la qualité de l’eau. Explications avec Guillaume Schneider, directeur commercial de Swan France. Propos recueillis par Nathalie Delmas

En tant qu’expert en métrologie, vous plaidez pour un suivi de la qualité de l’eau brute avant entrée sur site. Pourquoi cette étape est-elle primordiale ?

Guillaume Schneider : L’eau est une ressource indispensable aux secteurs de la pharmacopée et de la cosmétique puisqu’elle permet de produire l’eau purifiée ou eau PPI (eau pour préparation injectable), deux qualités d’eau de process normées dans ces secteurs. L’eau purifiée, avant d’être fabriquée, est donc une eau brute. Or, la qualité de cette eau de ressource le plus souvent achetée en amont peut changer en fonction de nombreux facteurs comme la saisonnalité, par exemple. C’est pourquoi, chez Swan, nous préconisons un contrôle de l’eau des prétraitements de façon continue parce qu’à partir du moment où elle passe le portail de leur usine, l’industriel en est responsable.

Est-ce à dire que le contrôle de cette eau brute est aujourd’hui négligé par les industriels de la pharmacopée et de la cosmétique ?

G.S. : Nous nous adressons surtout aux laboratoires ‘’petits et moyens’’ car les grands laboratoires commencent à analyser les eaux brutes avant entrée sur site, mais ce n’est pas encore un automatisme. L’industrie pharmaceutique se limite encore à des mesures ponctuelles de laboratoires, à l’instant T, mais ne fait pas de monitoring de la qualité d’eau brute. Or, celle-ci peut impacter tout le process de production d’eau purifiée ou d’eau PPI. Malheureusement, l’installation d’appareils d’analyses n’est pas un automatisme. Elle se fait souvent lorsqu’il y a eu un problème et non par défaut.

Ce que nous avons constaté, c’est que ces deux secteurs, pharmaceutiques et cosmétiques, cherchent la qualité sur leurs eaux mais sont moins attentifs sur leur ressource en amont. Souvent le prétraitement est oublié ! Or, mettre des instruments d’analyses sur l’usine de production d’eau potable ne garantit pas la qualité de l’eau en entrée d’usine.

Par exemple, de nombreux kilomètres de tuyauteries avec des réseaux vieillissants impacteront la qualité de l’eau. C’est pour cela que les industriels re-chlore l’eau potable mais cela n’est pas toujours suffisant. On sait aujourd’hui que la qualité de l’eau change également en fonction des saisons…

 “Une grosse usine qui n’a pas tenu compte de son eau de prétraitement peut perdre un million d’euros par jour si elle constate une contamination. Cela vaut la peine de se demander : comment je garantis la qualité de mon eau de prétraitement?” explique Guillaume Schneider, directeur commercial de Swan France

Les analyseurs en ligne, de véritables garde-fous

Pourquoi une telle lacune ?

G.S. : Parce que ce n’est pas écrit dans les Pharmacopées. Aujourd’hui, on parle des qualités d’eau sur le process, pour l’eau purifée et l’eau PPI mais l’eau du prétraitement n’est pas vraiment considérée dans la réglementation. Des guides de bonnes pratiques commencent cependant à inviter les industriels à être plus vigilants sur cette eau de prétraitement, en encourageant ces derniers à un suivi métrologique de qualité sur les eaux brutes avant entrée sur site.

Ce n’est donc pas forcément une question de coût ?

G.S. : Un analyseur coûte en moyenne entre 2 et 8000 euros selon les paramètres. Un analyseur de conductivité coûte 2000 euros, un analyseur de COT entre 10 et 25 000 euros. Un turbidimètre coûte 3 à 6000 euros, un analyseur de chlore 5000 euros. Le groupe Swan AG construit entre 13 et 15 000 analyseurs par an et 1200 en France dont 600 pour le marché de l’eau potable.

Quels sont les risques encourus de ne pas faire de monitoring sur la qualité de l’eau de prétraitement?

G.S. : Une grosse usine qui n’a pas tenu compte de son eau de prétraitement peut perdre un million d’euros par jour si elle constate une contamination. Cela vaut la peine de se demander : comment je garantis la qualité de mon eau de prétraitement?

Que préconise Swan pour le contrôle de cette eau brute ?

G.S. : Un contrôle trois fois par semaine ne suffit pas car il peut y avoir par exemple des pics de turbidité, nous avons eu ce cas pour une industrie… Nous préconisons l’installation d’un analyseur en ligne en temps réel et non un analyseur ponctuel de laboratoire. Ces analyseurs en ligne sont de véritables garde-fous. Ils permettent de suivre les paramètres physico-chimiques, c’est-à-dire le chlore libre, le ph, la turbidité, le COT (carbone organique total) et la conductivité, un paramètre générique qui permet d’avoir une idée des contaminations ioniques dans l’eau.

Que permet votre matériel de process ?

G.S. : Swan propose toute une gamme d’analyseurs pour eau potable, une gamme pour l’eau purifée et l’EPPI. Notre matériel permet de mesurer à l’instant T la qualité de l’eau.

Au niveau de l’analyseur de COT, nous avons deux méthodes, un produit de la marque Swan qui permet de quantifier ce qui est organique, avec une mesure UV à 254 nanomètres et un analyseur de COT intéressant pour l’eau potable qui mesure directement le paramètre COT, ce qui permet de connaitre précisément la pollution.

Au niveau du prétraitement, notre matériel permet donc de contrôler les paramètres de l’eau potable à savoir le chlore libre dans l’eau quand elle arrive à l’entrée du site, la mesure de turbidité pour voir l’évolution des matières en suspension dans l’eau, ainsi que la mesure de COT. Celle-ci est mesurée sur l’eau purifiée ou EPPI, mais pas souvent en entrée, donc s’il y a une contamination organique, elle n’est pas reconnue.

Nos analyseurs en ligne sont des panoplies «clé en mains» comprenant un boitier électronique, une chambre d’analyse et des électrodes de mesures qui sont dans cette chambre d’analyses. Cet équipement se met en dérivation sur la conduite. Cela permet vraiment d’alerter en cas de problème, c’est du bon sens !

En savoir davantage sur Swan : ICI 

 

ParLa rédaction
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